20 novembre 2011
Un bruit au loin
La rumeur des eaux bouleversées s'apaise sous l'effet de la molécule. Le chagrin n'est plus qu'un bruit assourdi, de plus en plus lointain comme les flon-flon de la fête aprés le couvre-feu. Quand je pense à toi, le pincement au coeur est tout juste perceptible. On dirait que mes refus sont devenus inaudibles sous le baillon chimique. Je suis moins bavarde aussi. Les confidences ne coulent plus à la source du manque de toi. Les sensations sont étouffées. Tant mieux...Tant pis. Je ne sais pas ce qu'il faut en penser. Je ne suis pas certaine d'aimer ce calme obligé. Prenons le soulagement à la légère: je tournais en rond à force de regrets et de remémorations funèbres. Nous échangeons quelques mots ici et là. Il est trop tôt pour se voir.
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