des mots à la bouche

Un mot pour Papa, une bouchée pour Maman ... J'ai perdu l'appétit d'écrire et je me souviens de ces séances à tenter de me faire avaler quelquechose. Enfant,  je n'avais pas besoin de manger. Enfin je le croyais. L'effet s'inverse. Je garde tout depuis que les cachets apaisent la souffrance. S'agit-il d'indifférence ? ou simplement de cette bonne distance?  Je ne sais plus venir ici. Parfois même, il m'arrive d'oublier l'existence de mon blog. Il y a quelques jours, au petit déjeuner, tu as dit: "tu ne dis plus frouchetouloumes". Parce que vous ne savez pas tout... Oh mon lecteur. Ce frouchetouloumes est une tradition familiale, il désigne le repas du dimanche soir, entre pique-nique, goûter sucré, dîner salé, art d'accomoder les restes et petit-déjeuner. Oui à l'heure du Frouchetouloumes, nous pouvons commander de la brioche et du café au lait tandis qu'au bout de la table, les parents tapent la cloche avec du saussisson de lyon et un vin auvergnat. 

Serais-tu finalement parmi mes lecteurs. Je me suis posée la question à plusieurs reprises, en m'efforçant d'oublier d'y répondre. Si je l'envisage sérieusement, je me condamne au silence ou à la manipulation. Si tu me lis, je suis obligée de me taire dés le moment ou je l'apprends. S'il te plait, garde ton secret bien gardé. D'accord, je déserte le lieu, mais ce n'est pas une raison pour ne pas souhaiter y retourner un jour. Tiens, regarde, je suis là. Chez moi. Sur mon blog. Viens, lis et continue à te taire. De mon côté, je scruterai ou non les adresses IP de mes visiteurs essayant d'isoler les empreintes laissées par ton séjour ici.