Quel silence
On ne s'entend plus écrire dis donc... Depuis ces petites vacances, j'ai la main bien silencieuse. Pas faute de dénouement. Tiens par exemple, j'ai revu mon affreux. Nous nous sommes copiés-collés un jour ou deux. On n'a pas su se priver de quelques orages de fin de journée. Il y a des confidences qu'il devrait vraiment aller porter sous d'autres cieux que les miens.
24h ... et puis s'en vont. Le temps de vider tout à fait la maison de mes derniers cartons et de s'assembler encore un peu. Tout cela sans mes larmes ou presque. On dirait que les regrets se dissipent doucement. Oh je ne suis pas venue à bout de cette impression de gachis énorme. Mais je sais que ces ébats sans amour (dit-il) ne feront pas long feu dans ma vie nouvelle. Ca ne me ressemble pas et je n'ai pas aimé cette nuit de corps éloignés. Mais pas du tout aimé. C'est tellement bon de dormir enserrés, le nez et la bouche écrasés sous la peau mouillée d'un homme amoureux. Alors cette distance brutale une fois le désir évanoui: ca ne nous ressemble pas, quoiqu'il en dise. Ca ne lui ressemble pas.