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frouchetouloumes
9 décembre 2011

Ecoutez bien cette phrase

"Marcellin et moi, on est deux grands sensibles. Les emmerdes, c'est pas fait pour nous. Depuis qu'il a repris le bouclard, on ne vit plus. On est aux aguets. Regardez, je marche comme ça dans les couloirs. C'est la pègre, je vous dis. Ces gars là, ils attirent la violence. Vous voyez, le patron de l'hôtel, il est mauvais il a un genre Sarkozy. Ecoutez bien cette phrase.". Et là, elle mime sur le boulevard le pas d'une femme inquiète, à l'affût errant entre deux escaliers d'un hôtel de préfecture.

Je l'ai rencontrée avenue Parmentier. 60 ans, peut être plus. Dans son sac à main noir avec une chaîne en or, elle a une collection de pièces de 50 centimes. "Voila tout ce que j'ai". Elle ne fait pas vraiment la manche. Elle parle, elle répète sa peur et son regret de l'ancien propriétaire "impeccable".  Appelons là Mathilde, c'est un prénom qui lui va bien. Mathilde m'a promis que nous nous rencontrons à nouveau... en voisines. J'espère que ce jour là, j'aurais un peu d'argent sur moi. Dans ma poche, il y avait 5 centimes, et pas un de plus: "ca fait pas lourd mais on voit qu'elle est sincère. Pas comme l'autre. La pègre, je vous dis. Ah on est mal barré. N'oubliez pas cette phrase" 

 

 

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Commentaires
F
il ne faut pas oublier l'avertissement de Mathilde. Suis un peu triste. Je ne l'ai plus croisée depuis le 9 décembre. Pourtant, son hôtel était apparemment à proximité. Enfin, peut être qu'elle confondait aussi les temps.
H
Les emmerdes, c'est pas fait pour nous. Elle a raison Mathilde.
frouchetouloumes
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